jeudi 24 novembre 2011

Pink Floyd the Wall (Alan Parker,1982)




Pink Floyd the Wall est un film d’Alan Parker, réalisé en 1982, inspiré du célèbre album du groupe de Rock Pink Floyd.


Le film traite de l’isolement. Tout au long on suit Pink, une star du rock interprété par Bob Geldof, qui va se construire un mur pour se protéger de ses fans et de la vie réelle en générale, pour finalement tomber dans une folie destructrice. Que ce soit la mort de son père à la guerre, sa plongé dans la drogue, l’humiliation de ses professeurs , son mariage raté, on va passer tout en revue tous les moments phare de sa vie et qui l’on justement poussé à construire se mur protecteur. 



Le film musical.

Dans ce genre de film, la musique à une place centrale, elle ne se contente pas de créer une atmosphère ou de souligner une émotion, elle est au centre du film, participe à sa structuration et lui donne son sens. Dans ce genre de film on retrouve les comédies musicales (les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, Chicago de Rob Marshall), les biographies de musiciens (Amadeus de Milos Forman, Ray de Taylor Hackford) et également des opéras et des opérettes filmés. The Wall, lui s’inscrit dans les films musicaux contestataires (Easy Rider de Denis Hoopper 1969).

Pink Floyd The Wall.

Dans ce film il n’y a quasiment aucun dialogue, la musique est au centre et donne le rythme au film. De plus on notera l’apparition dans le film d’animation de Gerald Scarfe.



·      La séquence présentée se situe juste après que son entourage le retrouve inconscient dans sa chambre d’hôtel. Ici il se présente devant ses fans comme un dictateur. Cette scène montre l’autorité et l’influence que peu avoir une rock star sur ses fans.

·      On commence par un traveling latéral sur les bottes, puis l’angle de la caméra va se placer en contre plongé et on aura un plan américain sur les personnages, puis un plan rapproché épaule sur Pink. Toujours en contre plongé. Au début on montre la supériorité du groupe puis on se focalise sur l’autorité de Pink.

·      Un plan qui annonce la fatalité du personnage : il marche dans un long tunnel vers une lumière blanche.

·      Par la suite on va avoir un panoramique vertical haut-bas puis des plans d’ensemble et des plans moyens sur la foule, pour matérialiser l’ampleur de Pink sur ses fans.

·      Lorsqu’il rentre sur scène son autorité sur cette foule est matérialisée par l’enchainement des plans. on va avoir un enchainement de 12 plans sur lui et sur la foule et il sera soit filmé encore en contre plongé soit placé supérieure à la foule vu qu’il est sur une scène.

·      Cette autorité est encore renforcée car dès qu’il prend la parole toute la foule s ‘assoie.

Le discours qu’il interprete est une chanson de Pink Floyd « In the Flesh ».


Ainsi, tu t'es dis que tu aimerais bien aller au spectacle
Pour frissonner de confusion, éprouver l'ivresse du jeune dans le coup
J'ai de mauvaises nouvelles pour toi, mon mignon
Pink ne va pas fort, il est resté à l'hôtel
Et on nous a envoyés à sa place
Et nous allons bien voir où vous en êtes, vous les fans
Y a-t-il des pédés dans la salle ce soir ?
Alignez-les contre le mur !
En voilà un dans le projecteur, il ne m'a pas l'air clair
Alignez-le contre le mur !
Celui-ci m'a l'air Juif !
Et celui-là est un nègre !
Qui a laissé entrer cette racaille ?
Il y a un qui fume un joint
Et un autre qui a des boutons !
Si ça ne tenais qu'à moi
Je vous ferais tous descendre !

·      Ici l’augmentation du rythme d’enchainement des plans symbolises la montée d’adrénaline chez la foule, comment Pink arrive t-il a transcender ses fans. Cette capacité de transcender appuis son autorité, car en même temps ils leur demande luncher certain. Mais cette autorité durant le discours elle est également marqué par la récurrence des gros plans et des plans rapprochés sur Pink en contre plongé, alors que la foule est toujours en dessous de lui.

·      Après, cette autorité est encore matérialisée par le fait que la foule soit éblouie par Pink alors qu’il vient de dire qu’il les descendrait tous. Cela est matérialisé dans le film par les projecteurs qui rencontre la caméra, ce qui va faire apparaître à l’écran une très forte lumière. Mais également par des plans ou Pink se place entre deux projecteurs, on ne distingue plus que sa silhouette entourée d’une forte lumière.

·      Ensuite la foule va reprendre le geste de PINK du marteau. Alan Parker disait que c’était le seul outil qui permettait de construire et de détruire.

·      Puis pour marquer leur soumissions la foule va interprété une chorégraphie, et les masques (présent dans Another bricks in the wall) montre comment par son autorité et son emprise sur ses fans, la rocks star arrive à les aliéner.

La Publicité de Demain.


La Publicité de Demain.

De plus en plus, les annonceurs tentent de créer une interactivité avec les consommateurs, et ce sur tous les médias.

« On retient 10% de ce que l’on lit, 20% de ce qu’on entend, 30% de ce que l’on voit, 70% de ce que l’on dit, 90% de ce que l’on fait. »

Ainsi, les annonceurs ne se contentent plus de présenter leurs produits à travers de simples écrans publicitaires, ils cherchent désormais à faire vivre une expérience à leurs consommateurs.

L’interactivité arrive sur tous les médias. il en est de même pour la télévision et le cinéma.

La télévision demain sera couplée avec internet. Cela nous permettra, durant l’écran publicitaire d’accéder au site de la marque directement, d’obtenir des offres voir même d’acheter.

S’il on arrive on arrive assez aisément à imaginer l’interactivité qu’offrirait la télévision connecté à Internet, cela est plus difficile pour le cinéma. Pourtant cela existe. Voici quelques exemples.



En 2010, Coca-Cola Zéro a opté en Espagne pour ce type de publicité, afin de montrer au public que le Coca Zéro et le Coca ont le même gout. Lorsque les spectateurs arrivaient au cinéma, ils se voyaient offrir un verre de Coca-Cola (normal). Une fois les spectateurs installés dans la salle, les publicités commençaient. C’est alors qu’apparaissait à l’écran le serveur qui avait offert les Coca. Après avoir demandé aux spectateurs de gouter leurs Coca il leur annonçait qu’ils s’étaient fait piégé et leur montraient qu’à l’intérieur du verre, il y avait en fait une cannette de Coca Zéro.



L’interactivité arrive à grand pas dans nos cinémas. Ainsi Volvo avait organisé un concours entre différentes salles de Grande Bretagnes, où l’ensemble des spectateurs d’une salle conduisaient une voiture à l’aide de leurs bras levés.


13ème Rue, avait créé un film d’horreur avec un principe de reconnaissance vocale. L’héroïne du film appelait, et le téléphone d’un spectateur sonnait. Ensuite, le film changeait en fonction des réponses des spectateurs.


Le cinéma 3D



Le cinéma 3D

La 3D au cinéma n’est pas apparue avec Avatar de James Cameron. En effet, elle existait bien avant avec des films comme L'étrange créature du lac noir de Jack Arnold et Dial M for Murder d'Alfred Hitchcock, tous deux sortis en 1954, ainsi que dans des lieux comme le Futuroscope. En 2010, après le succès du film de James Cameron les films en 3D ont connus un véritable « boom ».



Le cinéma 3D, un repositionnement marketing ?

Roger Ebert, critique américain au Chicago Sun-Time : "Chaque fois qu'Hollywood s'est senti menacé, il s'est tourné vers la technologie "

Malgré de bons résultats en 2009, l’ambiance est morose à Hollywood. En effet, depuis plusieurs années l’industrie cinématographique américaine est en crise. Effectivement, crise financière, grève des scénaristes, licenciements en masse (2010 : 800 postes à la Warner), baisse de 9% des ventes de DVD et le récent refus du Congrès pour des réductions fiscales, ont frappé les studios de plein fouet, et ce depuis 2007.

Cependant, le 18 avril 2009 un événement mondial va changer la donne, Avatar de James Cameron. Avec près de 40 millions de places vendus à travers le monde et des recettes de 2,9 milliards de dollars, ce film en 3D devient le film le plus rentable de l’histoire. Des recettes exceptionnels dues à l’augmentation du prix des places.

Après ce succès mondial, les studios hollywoodiens vont voire en la 3D leur renouveau. Avec une telle pépite entre les mains, l'industrie cinématographique joue son va-tout dans un effort d'investissement sans précédent. En effet, pas moins de 60 films en 3D Relief sont d'ores et déjà programmés, la production passant de 4 films en 2008 à une trentaine pour la seule année 2012. 

Cependant ce genre de film est très couteux, on estime le budget total d’Avatar entre 300 et 500 millions de dollars. Ainsi, il n’est pas étonnant aujourd’hui de voir des grands studios comme la Metro Goldwyn Mayer racheter par Sony Pictures Entertainment.

En France, l’enthousiasme pour la 3D est également très fort. Cela se constate par l’augmentation du nombre de salles équipées pour la 3D. Lors de la sortie d’Avatar on comptait 258 salles en France équipées de cette technologie, on en compte désormais le double. De surcroit, si ce chiffre est en augmentation continue, c’est également car le CNC à mise en place de l’aide à la numérisation des salles de cinémas depuis juillet 2010, ainsi qu’une aide à la création et à la modernisation des salles de cinémas qui existe depuis 1983. De plus, en 2010 en France on compte 19 films sortis en 3D.


La Route, John Hillcoat



The Road, film américain réalisé par John Hillcoat en 2009, raconte l’incroyable odyssée d’un père et de son fils.

Depuis près de dix ans, le monde a explosé pour laisser place à un champ de ruines, sombre et poussiéreux. C’est dans ce désert apocalyptique qu’un père et son fils tentent de survivre et entreprennent de rallier le Sud en espérant y trouver de meilleures conditions de vie.
Ce film est une adaptation du roman The Road de Cormac McCarthy, l’auteur de No Country For Old Men, récompensé par le prix Pulitzer en 2007. Cette œuvre, réalisée par John Hillcoat, fit partie de la sélection officielle de la 66ème Mostra de Venise et fut présentée dans divers festivals, comme le 53ème Festival international du film de Londres ou encore ceux de Toronto, Telluride et Sitges.
The Road s’inscrit dans un registre post-apocalypthique. La trame de ce genre cinématographique est souvent la même : une catastrophe planétaire est survenue, et les rescapés tentent tant bien que mal de survivre, parfois jusqu’à une fin inéluctable. Cependant ce film n’est pas un « film catastrophe » comme 2012 de Roland Emmerich. Ici, le cadre post-apocalypthique n’est qu’un décor dans lequel vont être abordé des thèmes plus psychologiques.
Dans un premier temps, nous verrons comment le film aborde les relations entre un père et son fils, puis comment les personnages parviennent à garder leur humanité, et enfin nous nous arrêterons sur l’utilisation récurrente des flashbacks.

I/ Les relations père et fils.

Le film, The Road, s’articule autour d’un thème central, les relations entre un père et son fils.



Tout d’abord, on retrouve chez le père (Viggo Mortensen) une volonté d’éduquer son fils (Kodi Smit-McPhee).  En effet, dans plusieurs scènes on peut voir le père tenter d’apprendre à lire à son fils, et plus généralement lui enseigner ce qu’était la vie avant la catastrophe. Toutefois, la tâche du père est plus compliquée qu’elle n’y paraît dans un monde de cendres où la mer n’est désormais plus qu’une vaste étendue grise, et envers un enfant qui croit que les oiseaux sont des créatures imaginaires.
Dans la scène, qui se situe vers la 48ème minutes du film, où ils dînent dans un abri atomique qu’ils ont trouvé le père fait découvrir à l’enfant la nourriture qu’ils avaient avant le drame. Dans un plan rapproché épaule, le père se sert un verre de whisky et allume une cigarette, puis il demande à son fils « J’ai l’air de venir d’une autre planète ? ». La réponse du fils est silencieuse et son étonnement face aux choses qu’il découvre est symbolisé par un gros plan en plongé.

De plus, l’autre grande priorité du père est la protection de son fils. En effet, d’autres hommes ont survécu au drame et certains sont prêts à tout pour pouvoir se nourrir, y compris le cannibalisme.
Cette protection du père envers son fils est symbolisée dans plusieurs scènes par le découpage du plan. Dans la scène avec le vieil homme (Robert Duvall), qui se situe juste après le départ du bunker, il y un traveling avant avec un gros plan sur les mains de l’enfant et du vieil homme, et l’on voit le père tirant son chariot au second plan. L’enfant prend la main du vieil homme, et le père (représenté par son chariot) sépare à l’écran les deux corps, tout en demandant à son fils de retirer sa main. On retrouve se découpage un peu plus loin dans le film. Lors du diner avec le vieil homme, il y a un plan moyen réunissant les trois personnages assis autour du feu. Là encore, le père se tient entre le vieil homme et l’enfant.

II/ Comment garder leur humanité.

Dans ce monde post-apocalypthique où règne le chaos, la priorité pour les survivants est la nourriture. Ainsi, une méfiance s’installe à chaque fois que des humains se rencontrent. Mais malgré ce climat de peur et de vigilance, le père et son fils tentent de garder leur humanité.
Tout au long du film on peut voir le père tenter d’inculquer à son fils des valeurs morales. Mais à cause du désespoir et de la peur qui l’habite, il oubli les leçons enseignées à son fils, ce qui pousse ce dernier à se rebeller quelques fois contre son père.



La scène la plus représentative est celle avec le voleur (Micheal K. Williams), qui se situe juste après que les deux protagonistes aient atteint la mer. Alors que le père fouillait un bateau à la recherche de vivres, on leur vole leur chariot de nourriture. Après avoir rattrapé le voleur, le père le braque avec son arme. Ici, avec un plan d’ensemble, le réalisateur montre bien qu’ils seraient prêts à tout pour de la nourriture. En effet sur ce plan, le voleur et le père, tous deux armés, sont prêts à attaquer l’autre. Seul le chariot les sépare dans le plan. La scène montre à quel point il est difficile de garder son humanité dans un contexte pareil. Par la suite, le voleur térrorisé dépose son arme et le père, pour se venger l’oblige à se déshabiller. Une tension s’installe et elle est matérialisée par l’augmentation du rythme d’enchainement des plans. Le fils est apeuré  car il n’a jamais vu son père agir ainsi, et cela se traduit par un gros plan du fils en plongé.
Par la suite, le père décide de partir, laissant le voleur nu dans un froid glacial, seul au milieu de nulle part. Le fils proteste contre son père, car la réaction de ce dernier est contraire aux valeurs morales qu’il lui a enseignées. Le plan suivant est un traveling avant en plan américain sur le père et son fils tirant leur chariot. La division entre le père et le fils est symbolisée ici par le découpage du plan. En effet, le voleur, objet de leur dispute, les sépare dans le cadre en étant placé en arrière plan.


III/ L’utilisation récurrente des Flashbacks.

Tout au long du film, on voit apparaître des flashbacks qui n’existaient pas dans le livre. Ils symbolisent l’extinction progressive du monde et interviennent dans un ordre chronologique, du jour de la catastrophe jusqu’au suicide de la mère (Charlize Theron). Ces flashbacks sont le fruit de la mémoire du père, et apparaissent à chaque fois que ce dernier désespère.

Par ailleurs, le film commence par un flashback, qui reflète le jour de la catastrophe. Les premiers plans sont des gros plans ainsi que des plans d’ensemble sur des arbres et des plantes. En son off, une légère musique avec du piano et des violons. A partir du quatrième plan, on voit apparaître la femme  avec un plan rapproché épaule en contre plongée. Lors du cinquième, plan on voit l’homme avec un cheval, là aussi avec un plan rapproché épaule. Ces premiers plans  s’enchainent dans un rythme assez lent, et symbolisent la vie et la sérénité qui règne au domicile des protagonistes.
 Dans le septième plan, on voit le jardin à partir de l’ouverture d’une porte. La porte se ferme et, à partir de là tous les autres plans seront plus sombres. De surcroit, lorsque la porte se ferme la musique se coupe. Les trois derniers plans se déroulent lors de la catastrophe. Avec un traveling latéral, on entrevoit l’ensemble de la chambre, puis l’homme se lève et découvre par la fenêtre la catastrophe. Les deux derniers plans sont un plan américain et un gros plan sur la femme, qui symbolisent l’inquiétude grandissante en elle. Désormais, on  n’entend plus de musique mais des cris hors-champs.



Avec The Road, John Hillcoat  accomplit un exercice périlleux, celui d’adapter le roman de Cormac McCarthy. Il est important de souligner que la majeure partie du film fut tournée en extérieur, dans des décors touchés récemment par des catastrophes naturelles comme l’ouragan Katrina. Ici le réalisateur est parvenu à créer un univers unique tout en restituant l’atmosphère du roman.
On notera également l’excellente interprétation de Viggo Mortensen qui ne cesse de surprendre dans des rôles très diverses (A history of violence, Good, la trilogie du Seigneur des anneaux), ici très bien aidé par le jeune acteur Kodi Smit-McPhee.

GOOD MORNING ENGLAND !





GOOD MORNING ENGLAND !

« Rock’n roll, ô mon rock’n roll », c’est ainsi que pourrai se résumer le dernier film de Richard CURTIS car il constitue un véritable cercle des poètes disparus façon Rock’n roll.

A

vec Good Morning England, Richard CURTIS nous offre une comédie drôle et dégantée sur le thème des radios pirates en Angleterre dans les années 60. Ce film n’a pas pour seul but de distraire, mais bel est bien de défendre la liberté d’expression.

Tout au long du film, on suit le jeune Carl (Thomas Sturridge) qui vient de se faire renvoyer du lycée, et sa mère a décidé qu'il irait réfléchir à son avenir auprès de son parrain, Quentin (Bill Nighy). Il se trouve que celui-ci est le patron de Radio Rock, une radio pirate qui émet depuis un bateau en mer du Nord peuplé d'un équipage éclectique de DJ rock ‘n roll.

Un film captivant de la première à la dernière seconde, qui mêle rire, adrénaline et nostalgie, un véritable petit bijou. Et c’est peu dire, avec un scénario de Richard CURTIS, servi par un casting exceptionnel (Philip Seymour Hoffman, Rhys Ifans, Bill Nighy, Emma Thompson …), mais surtout avec une incroyable bande originale.

Un film à voir, et à revoir.